Prévention

SOMMAIRE


L’AMBROISIE : un problème de santé publique au cœur de nos villes et nos campagnes

L‘ambroisie à feuille d’armoise (en latin, Ambrosia artemisiifolia L) est une plante invasive originaire d’Amérique du nord, apparue en France en 1863 et attestée dans le département de l’Ain dès 1908 à Pont d’Ain (sources : Bruno Chauvel, INRA). Cette plante a su faire sa place dans notre département pour coloniser aujourd’hui l’ensemble de nos plaines.

En Rhône-Alpes, une personne sur 10 est allergique à ce pollen. Quelques grains de pollen par m3 d’air suffisent pour faire apparaitre les symptômes : rhinite, conjonctivite, trachéite, asthme, urticaire, eczéma, etc.… Le pic pollinique a lieu généralement en août et septembre.
L’infestation de nos campagnes par l’Ambroisie n’est pas une fatalité. La plante étant annuelle, la seule forme de résistance en hiver est la graine (durée de germination supérieure à 20 ans). Les seuls vecteurs de dispersion des graines sont l’eau de ruissellement, le déplacement de terre contaminée et les engins agricoles et de travaux public. L’ambroisie n’aimant pas la concurrence, elle se développera uniquement sur sols à faible couvert végétal. Pour savoir comment la reconnaître, consultez www.ambroisie.info.

La lutte contre l’ambroisie est l’affaire de tous
L’arrêté préfectoral du 25 juin 2019 impose la destruction de l’Ambroisie avant floraison, c’est-à-dire avant juillet. La lutte préventive repose sur la précaution relative à la dispersion des graines (déplacement de terres contaminées) et sur le maintien du couvert végétal des sols.
En ce qui concerne la lutte curative, elle doit être adaptée au cas par cas : arrachage, fauche ou broyage ou désherbage chimique (en dernier recours). A noter qu’une repousse est quasi systématique en cas de coupe ou un broyage précoce. En agriculture, de nombreuses techniques existent. Ne pas hésiter à interroger la chambre d’agriculture.
Il revient aux occupants de terrains (locataires, ayants-droit ou occupants à quelque titre que ce soit) ou à défaut aux propriétaires, de prévenir la pousse de l’ambroisie et de la détruire là où elle pousse.

Toute personne observant la présence des ambroisies est encouragée à contribuer au repérage cartographique de cette plante, en la signalant à l’aide de la plateforme nationale nommée “Signalement Ambroisie” et dédiée à cet effet www.signalement-ambroisie.fr.

En agriculture, de nombreuses techniques existent. Ne pas hésiter à interroger la chambre d’agriculture.
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D’après l’arrêté préfectoral du 10 avril 2009, il revient aux occupants de terrains (locataires, ayants-droit ou occupants à quelque titre que ce soit) ou à défaut aux propriétaires, de prévenir la pousse de l’ambroisie et de la détruire là où elle pousse.
Sur le territoire communal, un(e) référent(e) est désigné par le Maire. Ce référent est votre interlocuteur pour vous aider à la reconnaitre et vous conseiller dans la lutte, mais le Maire reste le seul responsable juridiquement.
Dans le département de l’AIN, à l’initiative de Monsieur le Préfet, un comité départemental de lutte contre l’ambroisie a été mis en place le 15 octobre 2012. Composé, entre autres, des représentants des collectivités, des sociétés gestionnaires des infrastructures, des représentants du monde agricole, d’associations de malades et de protection de l’environnement, d’élus et de référents communaux, il doit élaborer, pour 2013, un plan d’actions départemental de lutte contre l’ambroisie.
Contact
Agence régionale de santé (ARS) Rhône-Alpes, Délégation de l’AIN Service Environnement Santé :
9 rue de la Grenouillère
01012 BOURG en BRESSE CEDEX
Tél. : 04.81.92.01.00
Courriel : ars-dt01-environnement-sante@ars.sante.fr
Site internet : www.ambroisie.info

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LA JUSSIE : belle mais envahissante

La Jussie, cette jolie plante à fleur jaune, est présente dans toutes les zones humides de l’Hexagone qu’il s’agisse de plans d’eau, de rivières, de zones humides ou encore des réseaux de fossés. Importées accidentellement dans le Sud-Est de la France il y a plus de 150 ans, elles se sont largement dispersées depuis, remontant vers le Nord pour atteindre aujourd’hui nos voisins européens comme l’Allemagne ou certaines régions anglaises. envahissement-jussie
Formant des herbiers très denses et pouvant s’enraciner jusqu’à 3 mètres de profondeur, elle réduit les écoulements dans les cours d’eau, empêche la diffusion de l’oxygène dans les milieux stagnants peu profonds, complique la circulation des bateaux, perturbe l’irrigation et le drainage. Elle colonise également les prairies humides en y remplaçant les espèces végétales locales.

Description de la jussie :

jussie Elle produit de longues tiges, pratiquement glabres, qui se développent horizontalement dans l’eau, sur l’eau ou même dans la boue. Des racines spongieuses se développent sur les tiges immergées. La floraison, longue, débute en été, et ses grandes fleurs (5 cm de diamètre) de couleur jaune lumineux sont spectaculaires.
Cette plante se développe très rapidement sur un sol humide ou directement dans l’eau. Elle peut doubler sa masse toutes les 2 semaines si les conditions sont bonnes et forme des herbiers très denses, inextricables, qui éliminent les autres plantes, notamment la myriophylle servant d’abri à la faune et aliment de base des poissons. Sa reproduction par bouturage la rend redoutable : le plus petit brin de plante peut reformer un individu entier…

Le pouvoir invasif de la Jussie est d’autant plus redoutable qu’il est presque impossible de l’éliminer et cela pour plusieurs raisons :
– ses racines peuvent s’enfoncer jusqu’à 3 mètres dans le sol,
– il suffit d’une petite partie de rhizome pour que la plante survive,
– la plante se multiplie facilement par bouturage naturel,
– les animaux herbivores dédaignent cette plante,
– les essais de désherbage chimique ne sont pas concluants.

Un plan de gestion d’enlèvement de la Jussie sur la Bresse, la Dombes et le Val de Saône a été initié par le conseil général de l’Ain.


LE FRELON ASIATIQUE

 servas_frelonasiatiqueLe frelon asiatique poursuit sa progression sur le territoire régional. Outre la problématique liée à sa présence sur les zones urbanisées, il représente une véritable menace pour la biodiversité et la santé des abeilles.

Plan de surveillance et de lutte régional 

Un dispositif de surveillance et de lutte, piloté par la FRGDS (Fédération Régionale des Groupements de Défense Sanitaire), vise à repérer et faire détruire les nids par des entreprises spécialisées avant la sortie des fondatrices (à la fin de l’automne), afin de maintenir la population de frelons asiatiques à un niveau acceptable. Deux types de nids peuvent être observés : 

      • Les nids primaires : visibles dès les premiers beaux jours, au printemps,
      • Les nids secondaires : visibles dès le début de l’été, correspondant à une délocalisation de la colonie qui abandonne le nid primaire, trop petit. 

Comment signaler un individu ou un nid ?

Si vous découvrez un nid, il ne faut pas chercher à le détruire sans équipement adapté car vous risquez des piqûres multiples.

Toute personne suspectant la présence d’un frelon asiatique est invitée à en faire le signalement soit : 

      • Sur la plateforme de signalement en ligne : frelonsasiatiques.fr
      • En téléchargeant l’application mobile « Frelon Asiatique »

2019 : Une baisse du nombre de nid découverts 

Sur l’ensemble de la région Auvergne Rhône-Alpes, le nombre de nids observés en 2019 est de 786 contre 1855 en 2018.
Dans l’Ain, 33 nids découverts en 2019 contre 31 en 2018
Les conditions climatiques de l’année semblent avoir été défavorables au prédateur. Malgré tout, le frelon asiatique continue sa progression.

Plus d’informations dans les documents ci-dessous.


LE MOUSTIQUE TIGRE

Aedes albopictus, dit « le moustique tigre », est originaire d’Asie et se distingue par sa coloration contrastée noire et blanche. Progressivement implanté dans plusieurs départements de la région depuis 2012, il peut être vecteur de maladies comme le zika, la dengue et le chikungunya.

Les produits anti-moustiques (insecticides, répulsifs) ne suffisent pas. Pour lutter contre sa reproduction, il faut supprimer les lieux de ponte et de repos par des gestes simples !

    • Supprimer les gîtes larvaires potentiels, c’est-à-dire supprimer toute eau stagnante au domicile et autour, entretenir les espaces extérieurs, évacuer les feuilles mortes.
    • Vider les vases, les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable humide.
    • Supprimer ou vider régulièrement les petits récipients pouvant contenir de l’eau dans les jardins.
    • Couvrir les bidons de récupération d’eau de pluie pour les rendre inaccessibles aux moustiques (les couvrir d’une moustiquaire ou d’un tissu fin), retourner les arrosoirs.
    • Prévoir une pente suffisante pour que l’eau ne stagne pas dans les gouttières et les curer pour veiller à la bonne évacuation des eaux de pluie.
    • Ranger à l’abri de la pluie tous les stockages pouvant contenir de l’eau : pneus, bâches plastique, jeux d’enfants, mobilier de jardin, pieds de parasols…

Ainsi, il revient à chacun d’agir, en modifiant son comportement . Chacun doit participer à la lutte contre la prolifération de ce nuisible.

Lutter contre le moustique tigre est une action citoyenne.

Si vous pensez avoir observé un moustique tigre près de chez vous, vous pouvez le signaler sur la plateforme www.signalement-moustique.fr


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